Louise Soulié

La compagnie l’Êttre-Louve s’engage à la création de performances et met en place des créations participatives poétiques mêlant amateurs et professionnels, au caractère intergénérationnel pour la scène ou l’espace public. La compagnie travaille avec des artistes transdisciplinaires et internationaux. La danse est envisagée dans l’espace public comme une forme de résistance poétique, politique et pacifique. Elle devient un outil d’émancipation, mais aussi de cohésion sociale et de vivre ensemble. Un lieu se construit où chacun trouve sa place, avec son corps et ses limites. Les actions peuvent avoir une dimension militante rentrant en résonnance avec l’actualité de notre monde contemporain complexe. Les performances travaillent sur la notion centrale d’altérité qui renvoie à l’autre et à l’ailleurs. Au fil des projets, un dialogue s’est tissé entre les danseurs de l’Êttre-Louve et les espaces urbains ou naturels avec un attachement particulier pour les lieux singuliers tels que le bord d’un canal, une vitrine, une rue, un jardin, des balcons, une cour, le parvis d’un café, ou encore un escalier. Ces lieux du quotidien et leurs objets nourrissent le geste pour créer des chorégraphies éphémères. Le lieu n’est plus simplement un espace dans lequel on joue, mais un partenaire en lui-même avec lequel danseurs et performeurs nouent une relation interdépendante. C’est un terrain d’exploration du quotidien urbain, paysager et architectural. L’idée est de créer dans et pour l’espace public. Travailler in situ et in vivo dans un espace intérieur ou extérieur est constitutif du processus de création. La pratique de l’improvisation sert à élaborer l’écriture chorégraphique.